Début de descente ?

Publié le par L'Arrosoir

Au jour d’aujourd’hui, on peut estimer que les deux candidats qui caracolent en tête des intentions de vote à l’élection présidentielle en France ont dévoilé leur programme. Ils ont braqué l’attention sur eux et leurs propositions.

Maintenant, leur score dans les intentions de vote va décroître, car ce sont les autres candidats qui vont proposer, et les candidats plus modestes ou encore incertains vont s’affirmer grâce à l’égalité des temps de parole, à partir du 22 mars.

Cette avance dans le discours n’est pas forcément un avantage, car les deux grands candidats s’exposent à la critique, et ne peuvent plus corriger leur position de manière substantielle sans donner l’impression de se renier.

Un « grand » candidat est à part : c’est F. Bayrou, dont les propositions n’ont pas encore totalement été portées à la connaissance des électeurs, même si il en a tout de même abondamment parlé. L’émission de lundi prochain sur TF1, dont il est invité, sera un tournant dans la campagne : il sera le dernier des 3 grands candidats à bénéficier d’une audience de ce type, avant que ne commence une phase principalement dédiée au martèlement des propositions par voie de meeting, aux débats et aux attaques.

On pourrait également considérer, à cette date, certains scores comme prémonitoires. En regardant l’historique des sondages de TNS Sofres et leur comparaison avec les résultats des élections présidentielles, on constate que les scores des candidats du PCF (Marie-Georges Buffet cette année) ou des Verts sont relativement constants et représentatifs de fin février jusqu’à l’élection.

Pour les autres candidats, le comportement est beaucoup plus volatil, mais avec une constante se répète 5 fois sur 6 dans les élections précédentes: les deux candidats en tête fin février connaissent en général une érosion jusqu’à l’élection, d’au moins 20% de leur score.

Cette année, because F. Bayrou, l’érosion risque d’être plus grande encore. A l’usure de la campagne, peut s’ajouter la fixation de l’électorat de F. Bayrou, qui pour l’instant est très volatil, mais ne cesse d’augmenter.

Et il ne faut pas oublier qu’une élection ne ressemble jamais à une élection du passé … chaque élection a ses cas particuliers !

Publié dans Politique

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