Ici MP3 gratuits ! Quand Internet et business s’'opposent

Publié le par L'Arrosoir

Aujourd’hui découverte de Agoravox fr. Un blog d’actualité avec fils de commentaires, très riche et intéressant. Un exemple : « Les ventes s’effondrent sur iTunes », qui relance le débat sur MP3 et P2P.

Alors, les Kazaa, eMule, eDonkey ont-ils succombés  à la réglementation ou bien les sites de ventes en ligne sont-ils en perte de vitesse ? La confrontation ne semble pas terminée. Mais les signes de licence globale ne trompent pas : la réalité se situe probablement dans le second camp aujourd’hui.

En y réfléchissant un peu, je pense que la menace envers l’industrie est très difficile à contrer. Pourquoi ? L'industrie musicale est habituée à vivre avec la copie illicite. Souvenez-vous des copies de cassettes ! Mais la lenteur du processus de copie limitait le phénomène. Maintenant, avec le P2P, la copie est instantanée et accessible à chacun. L'industrie musicale n'aurait donc qu'une issue : rendre la copie plus "coûteuse" que l'achat.

Seulement, les DRM actuels ne sont pas de nature à empêcher le P2P de fonctionner. Un DRM vraiment contraignant devrait prévoir un système de chiffrement (cryptage si vous préférez le terme) du flux audio, de manière à ce que, sans clé de déchiffrement, le morceau soit illisible ou inaudible. Par ailleurs, cette clé devrait être délivrée en contrepartie du paiement de la licence, et personnalisée pour chaque licencié. Qui devrait donc disposer d'une identité numérique unique, placée sur un support physique non copiable, genre carte à puce.  La copie serait ainsi plus difficile, car directement inopérante.

Oui, mais elle n’empêche pas la capture des pistes audio, leur transformation en MP3 (rip) et leur partage !

C’est là le problème. A part tenter de dissuader la copie, et lui faire porter un risque financier (amendes, condamnation), il n’y a pas grand-chose de faisable. Rendre la copie physiquement impossible semble … impossible ! Sauf à revenir sur le choix du numérique comme support …  ou instaurer une taxe (licence globale).

En réalité, je crois que l’industrie musicale est, pour son malheur, sous les feux de deux phénomènes liés à Internet, qui sont la culture « Open Source » d’une part (les pistes musicales sont librement disponibles (ou presque)) et échanges P2P, la dimension collaborative qu’est en train de prendre Internet.

La seule issue stable semble être de faire CONFIANCE aux Internautes pour qu’ils paient la licence leur donnant le droit d’écouter les titres / albums. Une des autres caractéristiques d’Internet : la confiance entre acteurs y joue un rôle accru, en raison de la distanciation physique introduite dans certains cas. La coercition ne fonctionne guère.

Internet va-t-il détruire l’industrie musicale ? En tout cas il va, dans ce cas précis, fragiliser très sérieusement cette activité a l'air à peu près sur ...

Publié dans Réflexion

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