L'’absentéisme au travail en Belgique

Publié le par ArbreBlanc

Un peu d’air belge pour changer. Ou des différences culturelles importantes malgré la proximité géographique et linguistiques.

Je suis tombé sur une étude sur l’absentéisme au travail, dont voici le lien. Ces statistiques ont été réalisées par une mutuelle (Securex) dite libre.

Oui, il faut expliquer qu’en Belgique, une mutuelle est la dénomination équivalente à assurance maladie en France. L’équivalent aux mutuelles françaises sont appelées assurances santé. Il n’existe non pas une seule mais plusieurs mutuelles, en fait des dizaines, qui sont classées par union : alliance nationale des mutualités chrétiennes; union nationale des mutualités socialistes; union nationale des mutualités neutres; union nationale des mutualités libérales; union nationale des mutualités libres.

Première différence notable : une mutuelle n’hésite pas à réaliser ces statistiques et les publier. C’est le côté franc-direct-massif du pays, beaucoup moins porté à se lancer dans des élucubrations théoriques complexes, et où les points de vue sont francs mais dénués d’agressivité. C’est un fait : la théorie m’a l’air moins populaire qu’en France, à la faveur du pragmatisme. Sans pour autant dire qu’il n’y aurait aucun intellectuel : mais les deux « mondes » ont l’air plus séparés.

Deuxième aspect : le document ne fait pas la démonstration cartésienne de l’absentéisme, pour lui une statistique sur les congés maladie suffit … La corrélation entre les jours d’absence et leur connotation familiale ou socio-économique sert de démonstration, ce qui est un peu court, mais sans qu’on puisse néanmoins s’empêcher de penser ou chercher si il y a bien un fond de vérité derrière tout cela … Les Français ne sont pas les seuls accros aux statistiques et aux sondages, rassurez-vous c’est largement partagé !

Troisième aspect : l’éclairage, sans fard et avec humour, sur sa propre population. Le discours n’est pas celui du jugement, de la sanction, de la dénonciation, mais celui de la prévention du phénomène sous une forme comique, que la révélation d’une tendance anti-travail rendra d’autant plus humoristique que la tentation d’une telle attitude, par épicurisme, paresse, ou autre travail est forte chez le lecteur.

Allez, je vous avoue, je n’ai pas assez suivi l’actualité belge pour savoir si ces statistiques vont se transformer en loi dans le mois qui suit … mais ça m’étonnerait fort. Quelque part, vive la légèreté belge !

Publié dans Autre actualité

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