Réduire l’'effet de serre, vous êtes prêts ? Exercice de micro-écologie

Publié le par L'Arrosoir

Je vous invite à un petit jeu : que feriez-vous dans votre quotidien pour réduire à zéro vos émissions directes ou indirectes de CO2 et n’utiliser que des énergies renouvelables ?

Commençons par les déplacements : lorsqu’il n’est pas nécessaire de transporter une lourde charge, je pourrai opter pour le multi-modal train + vélo. Quelques désagréments lorsqu’il pleut, vente, neige ou gèle, mais peut-être reste-t-il à inventer des accessoires pour ces domaines : toit, essuie-lunettes, voiles, chaînes pour les pneus. Pour le chauffage, c’est intégré !

Pour transporter des choses volumineuses ou lourdes, on peut opter pour la remarque attachée au vélocipède. Pour les charges plus lourdes, un véhicule à moteur s’imposera. Sera-t-il possible ou nécessaire d’en posséder en permanence une ? Non, si des services de location extrêmement souples, permettant d’obtenir un véhicule dans l’heure qui suit, et pourquoi pas devant votre porte, se mettait à exister.

Et quel moteur ? Pas droit au pétrole, au gaz, au charbon ou à l’uranium : électrique, pile à hydrogène ou éthanol alors.

Pour les déplacements plus longs, il me faudra choisir entre train + moyens de déplacement à l’arrivée, ou véhicule personnel.

Passons maintenant à l’habitat.

Pour tout ce qui fonctionne à l’énergie électrique, il faudra être approvisionné par un fournisseur, car même en disposant de capteurs solaires ou de micro-éoliennes, on ne couvre pas les besoins de l’habitat. Encore faudra-t-il penser d’ailleurs à remplacer les équipements qui consomment beaucoup d’énergie. Et il faudra peut-être installer un accumulateur, fourni et maintenu par le fournisseur, qui permette de lisser l’approvisionnement d’origine non planifiable (éolien, solaire, mouvements des vagues …). De plus, il faut pouvoir choisir un fournisseur qui donne dans le 100% renouvelable, n’utilisant donc ni hydrocarbure, ni carbone ni uranium comme source d’énergie, et sans qu’il participe à la déforestation de la planète !

Pour tout ce qui nécessite une source d’énergie et qui n’est pas électrique, c’est-à-dire le chauffage et l’eau chaude, il faudra d’autres dispositifs. Soit on passe à l’électrique, soit on opte pour : les panneaux solaires sur le toit avec des ballons d’accumulation, ou au bois. Il ne faut également pas oublier d’améliorer l’isolation de l’habitat, pour tendre vers une habitation à énergie positive. Pour cela, je devrai faire appel à une expertise et à des matériaux spéciaux. Pourvu qu’ils soient accessibles !

Et le lieu de travail ? Idem, trouver une solution au chauffage et à l’eau chaude. Peut-être faudra-t-il promouvoir cette forme d’énergie, car, si pour ses moyens strictement personnels la décision et l’action sont facile à mener, il n’en est pas de même pour les équipements collectifs, privés ou publics.

Venons-en aux émissions indirectes. Tous les biens acquis et les services utilisés devront avoir été fabriqués, transportés ou exécutés sans l’émission d’un seul gramme de CO2, il me faudra donc là aussi sélectionner suivant un label dont il faudra avoir fait la promotion.

Bref, la route est longue … le plus facile reste toujours de l’ordre du strictement personnel, mais pour les efforts collectifs ou indirects, c’est toute une chaîne de label ou de réglementation qui doit être en place, soutenu par un lobbying approprié.

Ma conclusion est donc : l’arme efficace se situe au niveau des comportements, des règlements, des solutions techniques et des labels qualité. Pas naïvement au niveau des marchés. Zut, encore un argument antilibéral. Je vous assure cette fois je n’ai pas fait exprès …
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